après une petit visite chez les sorciers...

Adeas atterit brusquement sur le sol. Une douleure se diffusa dans ses genoux et le voyage lui avait de nouveau donné la nausée. Avec une grimace il essuya les perles de sueurs sur son front, et sans se soucier de la possible apparition de la traitresse à ses côtés il contacta mentalement Draken.

Maître, pardonnez moi mais... nous avons un petit problème... je suis dans les plaines du royaume des esprits, et je crains de devoir soliciter votre aide pour le retour au pays... et pour la punition de Xzehandras. Elle vient de nous trahire, maître...

Le vent se mit à souffler autour de la petite forme, si perdue et isolée dans la vaste plaine, bientôt elle entendit dans le vent une voix qui murmurait


Tu as l'air perdu?
C'est étrange
D'ou viens tu?
Sa te change
En Vilissë
Terre de magie
Terre désolée
Monde des esprits
Nous régnons
Nous sommes rois
Faits attention
Si tu tiens à toi.
[/i]

Le jeune démon se redressa lentement en jetant de longs regards autours de lui. Mais rien. Ses oreilles lui joueraient-il tours? Non. Il était assez bien placé pour savoir que non.

"Je ne suis pas perdu." dit-il lentement, hésitant, tout en caressant du bout des doigts sa dague. "J'ai simplement été... envoyé ici, par erreure."

Il crispa sa main droite sur le manche.

"Qui êtes-vous? Et que dois-je craindre de vous?"

Xzéhandras arriva peu de temps après Adeas et se laissa lamentablement tomber par terre. Elle se releva doucement puis le regarda. Elle se mit à chantonner joyeusement une mélodie. C'était marrant comme il avait l'air d'avoir peur! Et ça, ça la rendait toute joyeuse. La peur, la tristesse, la colère... Des sentiments bons et purs! Elle s'arrêta soudain et se mit en face de Adéas.

"Tu fais quoi ô mon supérieur? Tu as peur? J'aime être sur ces terres... Elle sont apaisante, tu ne trouves pas?"

Adeas sursauta en entendant Xzehandras chantonner. Il la regarda d'un air mauvais, puis, sans prévenir, alors qu'elle terminait sa phrase, il se jeta sur elle et la plaqua au sol de toute sa force, ce qui même pour une jeune demon comme lui n'était pas rien, la lame de sa dague frolant la joue droite de la démone.

"Un mot, un seul mot de plus et je me ferais un plaisir de t'ajouter à ma collection! Et sans te tuer avant. Toi qui aime tant la douleure, tu seras servie!" souffla-t-il, menaçant.

Xzéhandras était sous Adeas et elle avait mal... Il ne lui avait jamais vraiment porté une si grande et particulière attention... Elle lui sourit en guise de remerciement. Elle lui chuchota.

"Fait moi ce plaisir, de toute façon je ne vois déjà plus rien. J'aurais le droit à la douleur la plus exquise qui soit mon supérieur. Mais tu ne vaudras jamais Draken."

Elle poussa un long soupire, puis reprit mais cette fois-ci par pensée. Quelle joie de pénétrer un esprit tel que celui de Adeas en colère.

*Dit moi... Tu ne reconnais pas l'esprit de l'air? N'oublie pas que nous sommes sur leurs terres! S'il te plaît... Fait moi mal!*

Adeas sourit. De son sourire si personnel, celui qui quand on le voyait donnait des frissons et des sueures froides. Celui qui annonçait qu'il ne s'en tiendrait pas qu'à ses promesses...

*Je te ferais mal. Très mal. A la seule condition que tu quittes à jamais le monde des démons, traitresse.*

Il appuya ses paroles d'une très legere pression sur la joue de Xzehandras avec la lame de sa dague chérie. Puis il leva les yeux sur le ciel.

"Non, je ne reconnais rien, je ne viens jamais pas ici. Et je ne compte pas y retourner par la suite." dit il songeusement.

Elle émit un petit gémissement de plaisir quand Adeas lui administra la pression, mais se mit à crier ensuite.

"Jamais! Je préfère être heureuse que de partir de la terre des démons! Tu ne sais rien de ma trahison! Fait moi mal et tait toi! Tu comprendras peut-être un jour! Mais pour l'instant, tu ne sais pas..."

*La terre des Esprit est une terre neutre, aucun champs de force ne la protège puis que les esprits eux même la protège. Aucuns conflit entre les deux camps n'est admis ici, la magie peut être utilisée à tout vas, aucunes restriction. C'est la terre promise en quelques sortes. Personnellement, je préfère le domaine de l'esprit du feu, l'esprit du feu n'est pas ma préférée... Je préfère... L'esprit de l'eau ou l'esprit de l'obscurité..."

Adeas s'enerva encore plus.

"Je veux comprendre maintenant! Explique moi, et je te ferais subire mes pires tortures! Explique moi ce qui te pousse à trahire le Seigneur Draken, et notre peuple! Parle!"

*Peu m'importe ce que cet endroit signifie, je ne l'aime pas! Trop vide. Je hais le vide*

Xzéhandras était amusée par l’énervement de son supérieur. C’était sûr il allait lui faire mal et cette seul pensée la remplissait de joie. Alors… Lui dire ou ne pas lui dire… Le dilemme était cruel mais la promesse était alléchante.

"Je ne veux pas trahir notre maître. Je veux que Xzénaïde meure. Il en a que pour elle et personne d’autre n’existe. C’est insupportable. Je ne te dirais rien d’autre. Maintenant fais moi mal comme tu l’as promis!"

Le vent se levait, Xzéhandras commençait à s’élever au dessus du sol. Elle déploya ses ailes pour parvenir à se stabiliser. En entendant la proposition de l’esprit de l’air elle lui répondit.

"Voilà une proposition qui est des plus intéressantes. Cependant je ne souhaite pas mourir. La douleur et la mort sont deux choses très différentes. Si je meurs, je ne pourrais plus souffrir. Je ne vois donc pas quel intérêt j’aurais à mourir."

Elle regarda Adéas.

*Comme ça tu détestes le vide? Tu dois être heureux à l’heure qu’il est…*

La mort est le néant
Je ne suis humblement
Que la délivrance
Donnée par le vent
Une dernière chance
De vivre autrement
Vuex tu expérimenter?
Veux tu être emportée?


Le vent se mit à souffler de plus en plus fort, suspendant les deux démons en l'air.

Adeas n'aimait pas du tout la position dans laquelle il se trouvait presentement. A la difference de Xzehandras, lui n'avait pas d'ailes, et il était de nature plutot légère, voir même chétif.

"Creve, Xzenaide, je ne te ferais rien!" dit il hargneusement. "Je n'ais aucune parole, tu devrais le savoir maintenant:"

Puis il baissa les yeux.

"Je ne veux rien de plus que de rentrer chez moi, et de rentrer tout de suite. Peu m'importe le reste, j'ai un devoir à accomplir, et vous ne pouvez m'en empecher."

le vent souffla plus fort autour d'Adeas.



Si tel est ton désir



le vent souffla plus fort, propulsant les deux démons haut, très haut, jusque sur les terres de Zokar, ou la brise faiblissante les déposa doucement.