Dans un coin sombre

[Arrive de la grande place des Gnomes]

Khéphren arriva la tête basse, Wakisashi à la main. Il s'assit dans un coin et regarda autour de lui. Personne ne le voyait. Tant mieux, c'est ce qu'il voulait. Il regarda longuement son Wakisashi. Il ne savait plus vraiment ce qu'il devait faire. La voix était partie et il n'avait plus vraiment envie de mourir à présent. Il avait réfléchi et commençait à trouver cela de plus en plus stupide.

Il est vrai que cela l'était. Moïna était juste énervé. C'est assez vrai qu'il avait eu un comportement puéril, mais il était encore un enfant. Il voulait le rester, pour rien au monde il aurait échangé sa place. Enfin... Si... Avec quelqu'un qui ne repoussait pas Moïna... Il fit passer doucement le couteau sur ses mains, ses poignets. Il jouait, il attendait que le temps passe... Il attendait que quelque chose de plus clair apparaisse...

Il se demandait ce que pouvait faire Moïna à l'heure qu'il était. Peut-être que Dallèle avait réussit à la calmer. Ou bien alors, elle s'énervait encore plus parce que Dallèle l'avait enfermé... Les solutions étaient autant probables l'une que l'autre.

Il se coupa soudain un peu le poignet, laissant échapper quelques gouttes de sang... Il resta comme hypnotisé par ce liquide rougeâtre.

Naïade était toujours en lui. Il ne la voyait pas, elle était dans son sang. Elle l'écoutait, l'observait de l'intérieur. Quand le sang coula, elle lui parla. C'est pour cela que l'enfant était attiré par le sang.

"Khéphren mon enfant...
Crois moi, tu te mens!
Tu crois que Moïna te pardonnera ton insolence?
Détrompe toi, elle voudra détruire ton enfance.
Tu n'es qu'une difformité,
Tu ferais mieux de te supprimer.
Mettre un terme à ta vie...
Ça fera plaisir à ta petite amie.
Elle ne veut plus te voir.
Elle ta banni en cause de désespoir.
Tu nous fais pitié
Va t'en sans te retourner."

Elle se mit à tourner dans son esprit, mélangeant ses idées pour mieux le convaincre.

"Prend le Wakisashi!
Et écoute la douce mélodie,
De la mort qui va t'enivrer dans quelques temps,
Si tu te décides enfin un faire un choix brillant.
Taillade toi profondément
Ce serait bête que quelqu'un vienne te sauver prestement
Et que tu loupes une nouvelle fois à ton devoir.
Le monde n'est pas pour toi, dis lui au revoir..."

Khéphren fixait maintenant son Wakisashi. Son envie était revenue. Il se sentait si bon à rien, si moche, si méchant...

Il inspira profondément... La douleur allait être sûrement assez dur et il fallait qu'il n'alerte personne. Il déposa le Wakisashi sur le poignet, juste en dessous de sa main et l'enfonça, profondément. Il retint un cri mais continua. La lame s'enfonçait doucement, mais sûrement. Le sang perlait sur son poignet et la douleur était présente. Une fois bien enfoncé, il remonta alors en direction du creux de son coude, laissant un sillon profond et sanglant. Une fois arrivé à sa destination, il enleva la lame, prit de sa main gauche le manche et fit la même chose à son autre poignet.

Une fois fini, il déposa son Wakisashi dans son étui et mit les mains sur ses jambes en regardant le sang couler. Il n'avait jamais remarqué à quel point le sang pouvait être aussi chaud...
Le sang coulait, laissant des tâches sur son pantalon et commençant à faire une marre autour de lui.

Bientôt, tout sera fini. Il n'embêtera plus personne. Plus personne ne devra le supporter lui et son comportement indigne. Il regardait le ciel, attendant sa libération... Tout ce qu’il espérait, c’est qu’un jour, Moïna lui pardonne toutes ses fautes... Il ne lui avait jamais dit une chose qu’il aurait bien aimé prononcer et entendre prononcer... Mais maintenant, c’était trop tard... Il avait aimé Moïna et ça elle ne le saura jamais...

Naïade regardait avec satisfaction Khéphren partir. Quand Khéphren expira pour la dernière fois, elle se matérialisa et s'accroupit respectueusement.

"Et voilà...
Tu passes au trépas.
Seul et abandonné...
Que ton âme repose en paix.
Tu as tellement fait pour mon plaisir.
Je ne peux te laisser partir
Sans faire quelque chose pour toi
Une dernière fois.
Khéphren, gentil magicien...
Tu étais pourtant malin...
C'est pour cela que ta dernière volonté
Sera maintenant exaucé
Ta petite reine devenu folle et insensée
Saura que tu l'aimais."

Elle le prit dans ses bras et disparut pour satisfaire son voeux tant désiré.

Edwyn arriva ...et entendit la douce voix melodieuse d'un esprit et prefera ne pas la gener car il savait que ces creature étaient suceptibles ...

Naïade qui était là mais aussi ailleurs ce matérialisa devant Edwyn. Elle sourit sarcastiquement et lui dit dans un murmure.

"J'espère que tu n'as rien vu...
Je serais obliger de te faire perdre la vue.
Ce serait vraiment dommage pour toi...
Et tu crois que moi...
Je suis susceptible?"

Elle regarda vers le ciel et n'hésita pas.

"C'est vrai que c'est perceptible."

Elle s'assit sur une chaise d'eau qu'elle venait de faire et en fit apparaître une pour le jeune homme, avec au milieu deux tasses remplis d'eau aromatisée au parfum préférée du sorcier.

"Alors... Que fais-tu ici,
Mon cher ami?
Puis-je t'être utile?
Toi qui a l'air si fragile?"

"Non,bafouilla t-il
Je passez juste dans le coin je suis sortit etudier la position astrologique de mercure par rapport a Saturne et vu ce quej'ai relevé ... une tragedie s'annonce a Drya ..."

Ô esprit , je voudrais point te vexer tu risque de te mettre en colère mais regarde en direction des etoile et tu verra que cela n'a pas rien d'abominable ...c'ets tout juste que tu ne comprins rien a l'art du dessin .... ajouta -t-il sarcastiquement

Naïade était toujours assise autour de sa table. Elle regardait l'esprit et le jeune sorcier... Son sourire s'agrandissait. L'esprit de l'air l'avait toujours fait rire. Elle ne l'aimait pas spécialement, elle ne le détestait pas non plus. Elle préférait évidemment la compagnie de l'électricité, mais c'est parce qu'elle s'entendait bien avec lui.
Elle écouta donc le dialogue et prit une gorgé pour se désaltéré.

"Oui, Khéphren est mort.
Je trouvais vraiment joli son corps,
Gisant par terre.
Je n'avais rien de mieux à faire.
A l'heure qu'il est,
L'amour la sauver.
Ne pleure pas sur un humain.
Ils ne valent, de toute façon, rien."

Ca suffit ! ! cria-t'il
Il frotta son pouce contre son index et des flamme se mirent a danser estompant l'air produit par l'esprit , il savait qu'il risquait gros mais il s'enfichait il preferait ne pas se laisser faire que de l'ecouter raconter ses sornettes!