Ergastule de Raïsa

[Arrive de la salle du trône]

Conan arriva en traînant sa fille. Il lui dit d’un ton calme et menaçant.

"Tu es une vrai abrutie. Comment oses-tu te mêler de nos affaires? Ne me dit pas que c'est la faute de ta mère, tu es grande et tu as le choix. Tu as fait ton choix, maintenant, tu assumes!"

Il la balança dans la cellule qui lui était réservée: sinistre et insalubre comme il l'aimait. Puis la regarda derrière la petite "fenêtre" à barreau en souriant.

"N’oublie pas que je suis gentil avec toi aujourd’hui."

Raïsa connaissait trop bien cette cellule, pour en être effrayée, elle était pour ainsi dire comme ça deuxième chambres, en beaucoup moins spacieux et beaucoup plus sinistre.

Elle regarda son père avec son éternel air de dédain, s'il pensait lui faire peur, c'était raté. Elle lui dit, sur un ton tout de même respectueux:

"Pardonnez-moi père, mais le fait est que j'ai entendu mère crier, je suis donc aller voir ce qui se passer, par la suite elle ma menacé de me faire du mal quand vous l'auriez libéré si je n’acceptais pas de le faire, et puisqu'elle m'avait promit de me protéger en échange de sa liberté j'ai donc décider de la libérer, mais vous êtes arrivé avant, chose que je ne pouvais malheureusement pas prévoir"

Il sourit

"Je vais m'occuper d'elle..."

Puis, il perdit son sourire, aussi vite qu'il était venu.

"Quand à toi. Tu oses encore me répondre malgré ce que tu as fait? Tu penses que ta mère allait te protéger contre moi? Laisses-moi rire! Tu es vraiment sans cervelle. A côté de toi, la reine des magiciens est bien plus intelligente. Et crois moi, il n'en faudrait pourtant pas beaucoup pour la dépasser. Mais tu auras tout le temps de réfléchir avec tes amies qui peuple ta cellule... Sans pouvoirs... Sans rien... Toi seule... Ici..."

Il avait prit un ton étrange, mêlé de mystère et de haine, chuchotant et sifflant. Il se décala doucement de la porte de la cellule, avec un sourire de satisfaction puis disparu soudain.

[Direction la salle du trône]

Raïsa ravala une réponse insultante, s'assit dans sa cellule et se mit en état de méditation.

*S'il croie que j'ai peur celui la, et bah il a tore !*

Elle s'imaginait dans une forêt verdoyante, assise sur l'herbe humide de rosée, c’était le matin et il y avait un beau soleil. Elle senti de légères chatouilles au niveau de la jambe, elle se dit que ce n’étaient que de simples petites fourmis qui lui montaient dessus, c'est normal, des fourmis dans une foret, mais elles étaient lourdes pour des fourmis, elle en sentit une sur son épaule et voulu la dégager du dos de sa main, mais elle se heurta à des pattes velues, le soleil s'assombri, le froid revins, et la cellule se rematérialisa devant ses yeux.

Raïsa poussa un hurlement de terreur, il y avait des centaines d'araignées, elle se recula, toujours assise, pour êtres le plus loin possibles des ces araignées, et se heurta à un mur. Ces sales bestioles continuaient toujours à avancer vers elle, à lui monter dessus. Elle senti la morsure de plusieurs d'entres elles et se remit à hurler, c'était un cris à glacer le sang, jamais il n'y avait eux autant d'araignées dans cette cellules, jamais !

Elle venait de subir une vingtième morsure et elle pensa devenir folle, il y avait des araignées partout, elle entendait leurs pattes cliqueter sur le sol humide. Une d'entre elle s'attaqua à son oreille, les autres ne la mordaient plus, elles la piquaient ! Des dizaines de dards s'enfonçaient dans sa peau, lâchant leurs venins paralysants. Elle se releva d'un bon, mais retomba aussi tôt, le sol était beaucoup trop glissant. Elle essaya de se relever mais ses bras étaient lourd, si lourds, elle se mis donc à griffer la pierre espérant s'y accrocher pour s'aider à se relever, mais le bruit de ses ongles glissants sur la pierre ne fit qu'énerver de plus en plus les araignées, et ce sont soixante dards qui s'enfoncèrent dans la peau de la jeune sorcière.

Ces membres étaient complètement engourdis à présent. Elle ne pouvait plus du tout bouger, elle était adosser au mur, le visage déformé par la peur, les yeux remplis de larmes, elle voulu les fermer pour ne plus voir ces choses, mais même cela lui était impossible, elle ne pouvait pas non plus crier, elle ne pouvait qu'assister à ce qu'elle pensait être sa fin.

[Arrive des appartements royaux]

Conan arriva très vite dans les cellules. Il se planta devant la porte de la cellule de Raïsa. Il ouvrit la porte et balaya d'une sorte d'onde magique toutes ces bestioles qui recouvraient le corps de sa fille.
Il la prit dans ses bras et l'assit dans un coin. Il passa sa main au dessus de la tête de Raïsa pour que le venin s'en aille puis, il dit d'un ton froid.

"Voilà où te mènes t'es stupidités Raïsa... Devrais-je toujours être derrière toi ou arriveras-tu enfin à te débrouiller seule?"

Il ne s'occupait plus de Daïla... Elle l'avait bien trop agacé.

Raïsa ne réagit pas quand son père la prit, à vrai dire elle n'en avait pas conscience. Elle évoluait dans un monde de brume, elle ne savait pas ou elle était, ni qui elle était. Elle ne savait qu'une seule chose: elle était dans un monde de terreur, et n'arrivait pas à s'en sortir.
Les soins que lui prodigua son père ne changèrent rien à son état mental. Elle pouvait certes bouger, mais ça non plus, elle n'en avait pas conscience.

[Arrive des appartements royaux]

Daïla arriva en bombe dans la cellule où se trouvait Raïsa. Quand elle vit dans quelle situation était sa fille et surtout l’état dans lequel elle se trouvait, elle rentra dans une colère noire comme jamais elle ne l’avait été au paravent. Ses mains s’étaient transformées en véritables torches incandescentes.

Elle s’approcha de Conan et se mit à hurler.

"Conan! Tu as vu ce que tu as fait à MA fille? Je peux te le garantir, Conan, c’est la dernière fois que tu la touches! Je trouverais le moyen de la protégée de tes actes irréfléchis! Non… Je sais déjà comment je vais faire! Jamais plus tu ne la remettras ici! JAMAIS!"

Daïla fini sa phrase en administrant a Conan un coup violent de sa main enflammée en plein visage.

Conan regarda Daïla et lui dit d'un ton glacial

"Tu crois vraiment que d'hurler devant elle va l'aider. Tu es idiote ou tu en fais exprès? Tu dis qu'elle est ta fille... C'est aussi la mienne si je me souviens bien. Et crois moi, ce n'est pas en la surprotégeant que tu arriveras à faire quelque chose d'elle. Elle a commis une faute, elle assume. Toi, tu as également commis une faute en l'induisant en erreur. Tu assumes aussi, tu la fermes et tu attends."

Il s'accroupit pour être à la hauteur de Raïsa et la regarda dans les yeux en disant d'un ton mêlé de froideur et de patience.

"Maintenant Raïsa, tu te bouges. Ce ne sont que des bestioles, elles sont parties. Il n’y a plus que toi, ta mère et moi. Je sais très bien que tu es plus forte que ça Raïsa. Alors remue toi. "

Raïsa vit une forme émerger des brumes, elle reconnu son père et s'y accrocha de toutes ses forces pour essayer de sortir de ce monde de brume et de terreur. L'image de son père était indistincte elle commençait à s'effacer. Raïsa était en train de retomber dans les brumes. Elle hurla et s'accrocha plus fort à son père. Elle n'entendait pas ce qu'il lui disait, cela aurait peu être pu l'aidée à sortir de ces brumes, mais ce moment de lucidité était passé, elle ne savait plus à nouveau qui elle était ni où elle était.

Daïla était folle de rage. Elle ne supportait pas de voir sa fille dans cet état. Elle ne supporta pas non plus son cri. Daïla sortit son couteau, s'apprêtant à attaquer Conan avec mais finalement elle se reteint.

*Ce n'est pas la solution. Il faut que je me calme. N'est-ce pas Galrak? On ne va pas aller le massacrer. Ce ne serait pas très bon pour Raïsa...*

Daïla cherchait un moyen pour pouvoir aider sa fille. Elle tournait en rond dans la cellule. Soudain elle se stoppa.

*Si elle n'entend pas notre voix, elle peut sûrement entendre nos pensées?*

Elle se concentra sur l'esprit de sa fille.

*Raïsa! Ecoutes moi! Ne te laisse pas faire par tes peurs, ne les laisses pas te dominer. Montre à cette ordure qui te sert de père que tu es beaucoup plus forte qu'il ne le pense. Ne te laisse pas faire Raïsa!*

Elle se servit de ses dons télépathiques pour lui envoyer des sortes d'ondes positives dans le but de rassurer sa fille et de la faire revenir dans le monde réel.

Conan avait eu un bref moment de recule lorsque Raïsa s'était accrochée à lui. Aussi loin qu'il se souvienne, elle avait toujours été voir sa mère lorsque quelques chose n'allait pas. Il eu ensuite un moment d'égarement... Avait-il vraiment raison de la punir aussi fort?
Il le devait, pour son avenir, pour ne pas qu'elle se laisse marcher sur les pied. Mais après tout, une entorse à son règlement ne ferait sûrement pas de mal. Tout ce qu'il fallait, c'est qu'elle comprenne bien que cela était exceptionnel et unique. Il la prit dans ses bras et se releva doucement.
Il ne savait pas pourquoi il faisait ça. Une expérience sans doute. Voir si la manière douce fonctionne à certain moment. Il lui caressa doucement les cheveux et lui chuchota à l'oreille.

"Tu ne dois plus avoir peur. Nous sommes là."

Raïsa entendit une voix dans sa tête, elle ne comprenait que quelque mots "pas faire...peur...dominé...." puis elle entendit une seconde voix :" nous...là" elle comprit, qu'il s'agissait de ses parents, ils l'encourageaient à reprendre le dessus sur ses peurs...mais elle n'y parvenait pas. Ses peurs l'étouffaient, elle commençait à étouffer.

*Ne pas se laissé faire...je ne dois pas me laissé faire...résister....il faut résister.*

Elle avait du mal à respirer, mais le contact de la main de son père sur ces cheveux commençait peu à peu à la faire revenir à la réalité.

Une fois revenu, elle inspira profondément, tourna son visage baigné de larmes vers son père et lui dit un simple mot : "Merci" avant de s'évanouir.

Voyant, la réaction de Conan, Daïla se calma.

*Finalement il peut être capable de tendresse quand il veut. A quoi bon m'énerver contre lui? Ca ne sert à rien puisque je suis en tords.*

Elle rangea son couteau et s'avança doucement vers Conan. Daïla caressa les cheveux de sa fille qui venait de s'évanouir. Une larme coula sur sa joue. Il était extrêmement rare que Daïla pleure. La seule et unique chose qui pouvait la faire pleurer c'était son inquiétude et sa peur pour sa fille. Et là, elle avait vraiment eut peur pour elle.

Daïla leva les yeux pour les plonger dans ceux de Conan. Elle le regarda un instant puis lui dit d'une voix douce.

"Il vaudrait mieux la ramener dans sa chambre. Elle a besoin de repos. On règlera ce que tu voulais régler plus tard."

Elle avait eut peur pour sa fille, trop peur. Daïla embrassa Conan puis se dirigea vers la porte de la cellule. Il fallait qu'elle sorte de cet endroit au plus vite.

[Direction les appartements royaux]

Conan regarda Daïla de son air menaçant et la laissa partir. Il resta dans la cellule avec sa fille. S'il voulait qu'elle surmonte sa peur, il fallait qu'elle reste ici pour voir qu'aucun danger ne pouvait arriver si elle si prenait bien.
Il la reposa sur le sol et entra dans son esprit. Les yeux dans le vague, il cherchait Raïsa. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne la trouve. Elle était là, debout, dans un paysage brumeux. Il lui dit d'une voix dur.

"Raïsa. Ça va?"

Raïsa fut surprise de le voir ici. Elle baissa la tête et lui répondit d'un ton honteux:

"Oui, mieux maintenant, merci...je suis faible, je suis lâche, je suis une moins que rien et je ne mérite pas d'être votre fille! Je vous ai déshonoré par ma faiblesse et ma lâcheté! J'aurai du me battre contre ma peur, au lieu de ça je l’ai laissée me dominer...Argh, et tout cette brume m’énerve !"

D'un geste de la main, Raïsa dispersa la brume. Ils se retrouvèrent dans une forêt sombre tant le feuillage des arbres était dense.

Conan garda son ton dur

"Oui tu as été faible et oui tu as été lâche. Mais par contre, tu es ma fille et tu le mérites, je le sais. Alors, arrêtes de t'apitoyer sur ton sort et relèves la tête. Le passé a été fait. A toi de faire en sorte que le présent soit meilleur."

Raïsa releva la tête, comme son père le lui avait demandé et lui répondit:

"Bien père! A présent je souhaiterais être seule et rester dans cette cellule. Je ne suis pas une lâche et encore moins une faible !!"

Elle fit un vague geste de la main, et un mur de brouillard se forma entre Raïsa et son père, avant que celui-ci fusse chassé de l’esprit de la jeune sorcière

Conan se retrouva dans la cellule. Il se mit à sourire.

*Elle a enfin compris. Je reviendrais... Non... Je vais me connecter à ses sensations et si ça ne va vraiment pas, j'interviendrais.*

Il regarda Raïsa puis partit en marchant. Il avait besoin de se calmer. Pas par rapport à Raïsa, mais par rapport à Daïla.

[Direction les Appartements Royaux]

Peux après le départ de son père, Raïsa se décida à revenir dans la réalité. Elle respira à fond et se remit en tailleur par terre.

*A nous maintenant! Approcher sales bestioles....*

L'onde magique avait quelque peut refroidi l'assurance des araignées, il leur fallu un moment pour être sur qu'elles ne craignaient rien pour qu'elle repasse à l'attaque.

Cela devait bien faire une demi heur qu'elles s’acharnaient sur Raïsa, mais comme elle ne bougeait pas, elles ne la piquaient pas.

Raïsa ne pouvait plus supporter la douleur, et elle avait toujours très peur. Elle était en colère pour ça, très en colère même. Une araignée lui mordit la main, elle l'écrasa violement contre le mur. Elle se releva plus vite possible pour que les araignées tombent et ne la piquent pas, ses cheveux flottants comme s'il elle était dans de l'eau, ses yeux entièrement noirs.

Puis elle hurla :

"Stop, maintenant ça sufi! Vous aller retourner dans vos mur et me fiche la paix !"

Quelques araignées avaient réussi à rester sur elle, elles la piquèrent, mais Raïsa les fit rejoindre leurs amis.

Puis elle se fraya un chemins jusqu'a la porte de la cellule, en écrasant les araignes qui refusaient de se pousser. Passer la porte elle se tourna vers ces ennemis et eu un sourire espiègle avant de les faire brûler.

Elle était heureuse d'avoir réussit à gérer sa peur, bien qu'elle n'ai pas réussi à la perdre. Mais elle était surtout heureuse d'avoir transformé ces araignée en amuse gueule pour serpents, animaux qu'elle adorait.

Elle eut un vertige et s'aperçu, en portant sa maint au front, qu'elle était couverte de sang.

*Père doit surent être dans la salle du trône...J'espère*

[Direction la salle du trône]